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Roderick Egal : La Tunisie peut devenir une référence de l’ESS

Le bureau d’iesMed (Innovation et Economie sociale en Méditerranée) a été inauguré à Tunis ce mardi 16 mai, par son président Rodérick Egal, Paco Llorente, directeur de la plateforme, et en présence de plusieurs personnalités du domaine, à savoir Denis Philippe, président de la  CRESS PACA (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de la Région Provence Alpes Côtes d’Azur), partenaire associé de iesMed.


En effet, IesMed est une coopérative européenne spécialisée dans l’ingénierie de projets, outils et services aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) et plus largement de l’Innovation sociale en Méditerranée.


Elle intervient également en tant que conseil stratégique de grands comptes publics et privés et coopère de ce fait depuis 5 ans avec les agences onusiennes, l’Union européenne, l’Union pour la Méditerranée, gouvernements, société civile…


IesMed est une coopérative qui s'est créée il y a plus de cinq ans à Barcelone, associant des acteurs privés et publics pour booster l'économie sociale et solidaire sur la méditerranée.


Pour Roderick Egal, il s'agit d'une fabrique à outils, à projets quel que soit le pays.


"Nous travaillons en Tunisie depuis plus de quatre ans afin d'apporter des réponses et des solutions aux différentes problématiques récurrentes que rencontre le pays, à savoir le chômage, la jeunesse, la place de la femme..."


Il a également souligné que le premier programme a été soutenu par l'Union Européenne pour promouvoir l'économie sociale et solidaire dans quatre gouvernorats, (Kasserine, Jendouba, Sidi Bouzid et Mahdia).


Ce programme a ainsi abouti à la création de deux pôles de soutien à l'ESS , à Mahdia et à Sidi Bouzid ( appelés CITESS pour Cité de l'ESS).

"Nous essayons de construire dans la durée, on n'est pas dans la logique d'un enchainement de programmes (...) notre but c'est d'arriver à construire une méditerranée sociale et solidaire".


En revanche, Roderick Egal a souligné que l'économie sociale et solidaire peut contribuer à l'avancement des choses en Tunisie mais qu'il est nécessaire qu'une vraie volonté politique se matérialise et qu'une feuille de route soit mise en place.

"On réussit dans les régions où on travaille, il faut qu'on y arrive au niveau national", a-t-il conclu.


 

Il est à noter que la centrale syndicale (UGTT) a proposé au gouvernement, un projet de loi organisant l'économie sociale et solidaire en Tunisie.

 

Ce projet de loi, élaboré par 18 experts spécialistes dans l'ESS, comporte 53 articles.

L'économie sociale et solidaire existe bel et bien en Tunisie sous forme de coopératives essentiellement mais doit avoir un cadre juridique et une organsiation globale.

 

AJ

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